La vision autochtone de la prestation de soins par la famille
La vision autochtone du mieux-être mental a une large portée, y compris des aspects de la santé que les services médicaux et hospitaliers de l’Ontario pourraient ne pas aborder directement.
Pour les Inuits, le mieux-être mental est défini comme l’estime de soi et la dignité personnelle découlant du mieux-être physique, affectif, mental et spirituel harmonieux et de l’identité culturelle (Inuit Tapiriit Kanatami, 2014). Le Cadre du continuum du mieux-être mental des Premières Nations (encadré, à droite) suggère que cet équilibre soit « enrichi par le fait que les individus ont une raison d’être dans leur vie quotidienne, que ce soit par l’éducation, l’emploi, les activités de prise en charge ou les modes culturels d’être et de faire; un espoir pour l’avenir et celui de leurs familles qui repose sur un sens de l’identité, des valeurs autochtones uniques et une foi en l’esprit; un sentiment d’appartenance et d’appartenance au sein de leur famille et de leur communauté et à la culture; et enfin un sens et une compréhension de la manière dont leur vie et celle de leurs familles et de leurs communautés font partie de la création et d’une riche histoire » (Santé Canada et Assemblée des Premières Nations, 2015).
Il existe également des différences culturelles dans les points de vue des personnes sur la prestation de soins par la famille. Les rôles et les responsabilités de l’aidant naturel sont célébrés par les peuples autochtones, dans le but que ce rôle confère à la vie de l’aidant naturel et pour la valeur de la prestation de soins à la personne et à la communauté dans son ensemble.
En raison de ces différences culturelles importantes, les Mohawks, les Métis et les Autochtones de la localité risquent de se sentir mal à l’aise lors de leur entrée dans un hôpital d’un établissement de soins communautaires pour soins de la toxicomanie ou soins de santé mentale.
Bien entendu, les habitants d’Akwesasne peuvent accéder aux services de santé et de mieux-être en toxicomanie et en santé mentale dans les réserves, donc il n’y a plus de nécessité d’aller chercher des soins dans un environnement inconnu. Cependant, en temps de crise ou lorsqu’il existe un besoin apparent de soins médicaux spécialisés, les peuples autochtones voudront savoir à quoi s’attendre et comment s’y prendre pour obtenir des soins de santé sûrs sur le plan culturel, fondés sur les forces, ainsi que sur la famille et la communauté.
Une référence de votre réserve à un hôpital local ou à un établissement de soins communautaires peut vous aider à définir vos attentes et à vous mettre directement en contact avec des fournisseurs de soins de santé ayant suivi une formation de sensibilisation aux différences culturelles. Vous pouvez également vous renseigner à votre arrivée en demandant l’aide d’un professionnel de la santé ayant suivi une formation pour interpréter et comprendre vos besoins en matière de santé et de mieux-être ou ayant récemment travaillé avec des personnes de votre communauté.
Si vous vous sentez mal à l’aise dans un établissement de santé, sachez également que vous avez le droit d’exprimer vos sentiments et d’expliquer vos besoins. Vous pouvez également refuser une approche de soins recommandée.